Parce que mal connue, l'hypnose souffre encore de bien des aprioris négatifs. Ici, on lève le voile sur l'hypnothérapie on balaye les réticences les plus souvent rencontrées. Le point sur 10 fausses idées reçues sur l'hypnose.
Parce que mal connue, l'hypnose souffre encore de bien des aprioris négatifs. Ici, on lève le voile sur l'hypnothérapie on balaye les réticences les plus souvent rencontrées. Le point sur 10 fausses idées reçues sur l'hypnose.
Fausse idée n°1 sur l’hypnose : C’est comme dormir !
Il ne s'agit pas d'un état de sommeil ou d'une forme d'inconscience, mais plus précisément d'un "état modifié de conscience", un état particulier où l'on est à la fois ici et à la fois ailleurs. C'est un état de distraction ou d'hyper-concentration que l'on traverse plusieurs fois par jour sans le savoir. C'est le cas, par exemple, quand on prend sa voiture, que l'on plonge dans ses pensées et qu'on réalise tout à coup qu'on vient de faire tout le trajet, il y a une distorsion du temps, c'est-à-dire qu'il passe plus lentement ou plus vite que d'habitude.
Fausse idée n°2 sur l’hypnose : Je peux être manipulé sous hypnose !
Un bon hypnothérapeute (ce qui compte, c'est de choisir un praticien qui a suivi une très bonne formation, et qui maîtrise aussi d'autres techniques comme la PNL) ne vous fera jamais rien faire contre votre gré. L'hypnothérapeute a un pouvoir très relatif, ce sont les suggestions qu'il va faire au cours de la séance qui vont vous aider et accompagner le travail thérapeutique. Notre inconscient va adopter les suggestions si elles lui conviennent. D'une certaine façon, on accepte de « perdre le contrôle » le temps de la séance pour retrouver et reprendre le contrôle de sa vie.
Fausse idée n°3 sur l’hypnose : Je suis vulnérable sous hypnose !
Reprenant l’exemple de la voiture lorsque vous conduisez. Lorsque vous conduisez, il peut parfois arriver une expérience similaire. Par exemple, si vous vous dirigez vers un endroit où vous vous rendez souvent, comme votre domicile, vous arrivez à votre destination et vous vous rendez compte que vous ne vous rappelez pas des dix dernières minutes de votre trajet. Pourtant, vous êtes arrivé au bon endroit. Vous avez tourné où il fallait, vous vous êtes arrêté aux feux rouges et avez manœuvré avec succès pour parvenir à bon port, sans avoir aucun souvenir d’avoir fait tout ça.
Si un piéton traverse subitement la route, une « alarme » se déclenche et vous ramène immédiatement à vous pour actionner le frein. Cette partie de votre esprit, l’inconscient, vous est fidèle et ne sert que vous. Elle ne vous abandonnera pas, ne laissera pas la place à la manipulation, ni ne livrera des informations qui pourraient vous faire du mal physiquement, mentalement ou émotionnellement.
Fausse idée n°4 sur l’hypnose : Tout le monde n'est pas hypnotisable !
En théorie, 100% des personnes sont hypnotisables puisque c’est un état naturel dans lequel nous entrons et sortant plusieurs fois par jour. Mais les moyens pour entrer dans un état de transe sont très personnels et diffèrent d'une personne à une autre. Dans le cadre d'une thérapie, l'hypnothérapeute va recueillir des informations auprès de vous pour pouvoir ensuite créer le contexte favorable qui permettra l'entrée en transe.
Fausse idée n°5 sur l’hypnose : On sait quand ça commence... mais on ne sait pas quand ça finit !
En moyenne, entre 3 à 5 séances peuvent être nécessaires par problématique. Bien évidemment, cela peut varier en fonction de chaque individu, et des résultats spectaculaires peuvent être visibles dès la première séance. L'hypnose fait partie des thérapies brèves, inutile de raconter sa vie en long et en large, c'est « où j'en suis aujourd'hui » et « qu'est-ce que je veux pour moi » qui importent. On travaille avec un objectif précis, mesurable, et raisonnable.
Fausse idée n°6 sur l’hypnose : Je peux ne pas me réveiller après une séance d'hypnose !
Beaucoup de personnes ont peur de ne pas se réveiller mais aucune crainte à avoir : ce n'est pas parce qu'on travaille avec l'inconscient qu'on est inconscient. Comme tout état intérieur, l'état d'hypnose ne dure qu'un temps. A la fin de la séance, le patient revient à la réalité en douceur au terme d'un compte à rebours, sans sensation de malaise. Et s'il y avait tout à coup un danger en cours de séance (un incendie par exemple) vous seriez immédiatement réveillé par votre inconscient qui réagit 10 fois plus rapidement que votre partie consciente, et qui veille sur vous depuis toujours.
Fausse idée n°7 sur l’hypnose : C’est surnaturel !
La tendance des médias, du cinéma et de la littérature à privilégier le sensationnel, est à l’origine de nombreux malentendus et idées fausses sur l’hypnose. L’image de l’hypnose thérapeutique est souvent confondue avec celle de l’hypnose de spectacle qui par son côté « impressionnant » semble ne pas avoir de limite. Mais rien de surnaturel à l’hypnose quand on sait que c’est un état naturel.
Fausse idée n°8 sur l’hypnose : On révèle ses secrets en hypnose !
L’hypnose ne fait pas office de « sérum de vérité » et le thérapeute n’a pas accès aux secrets de son patient, lequel est protégé par ses mécanismes de défense habituels. Loin d’être passif, vous êtes au contraire plus actif et concentré qu’à l’état vigile ordinaire. Certains patients sont surpris au début de voir qu’ils ne dorment pas et que leur collaboration active est indispensable pour le traitement.
Fausse idée n°9 sur l’hypnose : on ne se souvient de rien, donc c‘est dangereux !
Le plus souvent on se souvient de tout. Il peut arriver lors d’un état hypnotique profond que la personne hypnotisée ne se souvienne pas de quelques instants. Tout comme cela nous arrive dans la vie de tous les jours. D’ailleurs, certains domaines d’application de l’hypnothérapie nécessitent que vous vous en rappeliez et d’autre que le travail reste inconscient.
Fausse idée n°10 sur l’hypnose : L'hypnose risque de faire ressortir mon côté sombre !
Certains vont comparer l'inconscient à un ange gardien qui veille sur nous depuis toujours, d'autres à une sorte de boîte de Pandore qu'il vaut mieux ne pas ouvrir.
En fait, cette vision de l'inconscient comme réservoir de pulsions et de refoulement remonte au temps de Freud. Les hypnothérapeutes d'aujourd'hui s'inscrivent dans la lignée de Milton Erickson (le père fondateur de l'hypnose Ericksonienne) qui a montré que l'inconscient est un réservoir de ressources, actif, bienveillant et respectueux de la personne. D'une manière générale, les suggestions produisent un résultat. Donc tout dépend de ce qu'on demande. De ce que l'on vient chercher.
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